Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

Appel à la solidartité pour soigner le fils d'Abdel CHENNOUF assassiné par Merah

La compagne d'Abel Chennouf était enceinte de 7 mois, lorsque son compagnon a été assassiné par Merah. Aujourd'hui son fils souffre de problèmes oculaires. Un handicap qu'elle attribue au traumatisme subi. Une association veut lui venir en aide.

Il s'appelle Éden, il a 30 mois, et vit du côté de Nîmes, avec sa maman, Caroline. Mais ce n'est pas tout à fait un enfant comme les autres. D'abord, il n'a jamais connu son papa. Celui-ci, Abel Chennouf, a été assassiné en mars 2012 par Mohammed Merah, à Montauban. Ensuite, Éden souffre pratiquement depuis sa naissance d'un trouble de la vue particulier, un nystagmus, une perturbation de la coordination des muscles de l'œil.



«Il porte des lunettes. Et quand il vous regarde, son visage est incliné ou tourné à 30°, explique son grand-père, Albert Chennouf-Meyer, le père d'Abel Chennouf. Nous nous en sommes aperçus au bout de quatre ou cinq mois.» Or, la maman d'Éden, Caroline, est persuadée que ce problème a pour origine le traumatisme qu'elle a vécu, lorsque, enceinte de 7 mois, elle a appris la tragédie.

«Nous avons vu beaucoup de médecins, poursuit Albert Chennouf-Meyer. Ils ne se prononcent pas, mais la moitié s'interroge. Pour Caroline, elle explique qu'on dit que les fœtus entendent les voix, la musique… Alors pourquoi pas les chocs ?»

Autre souci : Éden a atteint les 2 ans et demi, et il ne parle toujours pas. «Quand il veut quelque chose, il nous attrape par la manche et nous conduit devant le réfrigérateur ou aux toilettes. Mais sans prononcer un mot. Des recherches ont été faites sur les deux familles pour tenter de déceler un problème génétique. Mais il n'y a rien…» poursuit le grand-père. Ce qui conforte Caroline dans sa certitude.

Soigner Éden coûte très cher. La jeune maman court de spécialiste en spécialiste, sans avoir de réponse, et sans que les choses ne s'améliorent vraiment.

«Nous sommes allés à Paris consulter un grand ophtalmologiste, qui nous a demandé 900 € de dépassement d'honoraires. Et chaque déplacement est très coûteux. Caroline, qui travaille comme secrétaire pour l'armée, touche 1 300 € par mois. Nous l'aidons, bien sûr, mais je suis un modeste retraité.»

Albert Chennouf prévient les attaques :
«Oui, Éden est pupille de la nation. Mais l'argent qu'on lui a versé est bloqué jusqu'à ses 18 ans, et c'est très bien comme ça. On ne va pas lui prendre aujourd'hui pour le soigner !»

Alors, la famille d'Éden, grands-parents frères et sœurs des deux côtés, a décidé de monter une association pour tenter de récolter des fonds qui puissent aider Caroline à soigner Éden.

«Obligatoirement, il faudra une opération. Pour l'instant, on nous dit d'attendre. Mais pour vaincre cette maladie, poursuit Albert Chennouf, nous sommes prêts à tout. On nous a parlé d'un traitement aux États-Unis, un autre en Israël, on va faire le tour et on va tout essayer.»

Et Albert sait aussi qu'un jour ou l'autre il faudra raconter son histoire à cet enfant.

«On le fait petit à petit. On lui montre la chambre de son père. On lui fait regarder des cadres, des photos… Oui, dans cette affaire, on peut dire qu'il y a eu beaucoup de dommages collatéraux. Nous, nous sommes des adultes, nous arrivons à surmonter notre peine. Mais pour un petit bébé comme ça… La vie est injuste.»

On peut aider Éden en prenant contact avec : Association Aidons Éden — 317 chemin de la Treille 30 129 Manduel — chennouf.meyer@orange.fr