6/06/2019 - "A Celles et Ceux qui se sont battus, qui se battent et qui se battront, pour que je puisse vivre libre et que je ne connais pas !

Nous avons choisi de publier ici un texte écrit par Julie CERISIER, fille et petite-fille de militaire. En voici, ci-après, la teneur :

Il y a quelques jours nous avons commémoré les 75 ans du débarquement du 6 juin 1944.
Trop de médias oublient malheureusement que 177 français ont débarqué ce jour là, 177 commandos Marine ils étaient les premiers, des héros. Ils sont les anciens de ces deux Commandos HUBERT morts en service récemment.

A cette occasion j’avais commencé à écrire un texte car je souhaitais rendre hommage à ces deux Soldats de France, morts pour la France, pour sauver des français, loin de chez eux, cette commémoration, m’a donné envie de le reprendre.



"A Celles et Ceux qui se sont battus, qui se battent et qui se battront, pour que je puisse vivre libre et que je ne connais pas !
 

Le 14 mai j’aurais aimé être présente sur le pont Alexandre III et aux Invalides afin de leur rendre hommage car j’ai encore été touchée et révoltée par ces nouvelles morts, loin de moi l’envie de polémiquer, je ne connais ni les tenants, ni les aboutissants politiques, je ne suis pas une spécialiste.

Paradoxalement, j’ai été presque heureuse, heureuse qu’enfin nos héros aient un nom, un visage, et qu’enfin on s’intéresse à eux, au-delà de la sphère militaire.
Mais quid de ceux dont on ne connaît ni le nom, ni le visage, ni où ils sont tombés, ni pourquoi ou pour quoi?
Quid de ces héros sans nom et sans visage qui sont morts dans le secret?

Quid de ces héros qui ne reviennent pas?
Ils ne sont connus que de leurs Frères d’armes et de leurs familles, ils ont choisi cette vie, il en ont accepté les risques, parfois jusqu’au sacrifice ultime, ils ont accepté l’anonymat dans la vie comme dans la mort.

Ils sont morts pour la France mais la France ne le sait pas.

En ce jour d’hommage national à ces deux commandos, j’ai particulièrement pensé à ces anonymes, à leurs familles. Eux aussi devraient avoir le droit à l’hommage de la France et des français, eux aussi devraient avoir un visage, un nom. Eux aussi devraient être connus.

Et aujourd’hui, 6 juin, encore plus spécialement, je voudrais aussi dire merci à tous ceux qui, hier, aujourd’hui et demain continueront à nous défendre ici, où là-bas loin de chez nous, dans l’anonymat ou la reconnaissance, l’abnégation et au péril de leur vie.
Je veux aussi leur dire que je pense à eux, souvent, et que je suis reconnaissante.

Je suis soeur, fille, petite-fille, arrière-petite-fille de militaires, française et très fière de tout cela.
"

Julie CERISIER
 

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