Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

PAROLES DE NOS SOLDATS BLESSES

Nous saluons la très belle double page parue ce jour dans le MONDE en page 20 et 21. Dans une série d'entretiens quatre de nos Soldats gravement blessés en Afghanistan racontent leur quotidien. Si pas un ne remet en question son engagement dans cette "opération", tous semblent cependant trouver que nos "concitoyens" sont biens absents et ne se soucient guère de ce "conflit" où nos soldats sont engagés au quotidien dans une lutte contre l'oppression et la barbarie au profit de la Liberté.
En ces veilles de fêtes, toute l'équipe de l'Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération leurs adresse ses plus chaleureuses salutations et ses vœux de prompt rétablissement.



PAROLES DE NOS SOLDATS BLESSES
Depuis 2001, 250 soldats français sont revenus mutilés d'Afghanistan. Ces soldats grièvement blessés témoignent parfois douloureusement des réflexions de certains de leurs proches à leur retour : "pourquoi es tu parti là bas, ça ne sert à rien" s'est entendu dire Mickael Fonder 35 ans du 6eme RCS, qui a perdu l'avant bras gauche et a la main droite sévèrement mutilée. pour se reconstruire, avec sa femme ils s'accrochent. Un bébé est né depuis l'accident. Il veut retravailler

L'Adjudant Franck Chemin 45 ans,  du 2eme REG, a quant à lui perdu son avant bras gauche et a eu la jambe droite à moitié sectionnée lors de la déflagration d'un obus qu'il déminait. Les médecin ont pu sauver sa jambe, mais il ne retrouvera pas la sensibilité de son pied.  Il en étéit à sa 17eme OPEX ! Il raconte que sa femme a du mal à supporter le regard des gens ; "un blessé de guerre" dit-elle, les gens n'ont jamais vu ça  ! . L'adjudant cite le cas d'un ami Légionnaire âgé de 30 ans qui a perdu une jambe. Beau garçon, portant bien, ce dernier se fait régulièrement invectiver lorsqu'il se gare sur les places pour handicapés.

Franck Votta 31 ans du 13eme BCA a lui reçu une balle dans le mollet lors d'une patrouille sur un marché. Malgré sa farouche volonté, il semble que l'operationnel soit terminé pour lui. La balle à fait un trou comme la paume de sa main. Le Chef Votta ne demande rien : "on n'a pas envie qu'on nous dise merci" dit-il ; " mais, qu'on sache au moins ce qu'on fait".

Jocelyn Truchet 25 ans, du 13eme BCA  martèle le sol de sa canne à chacune de ses paroles. Engagé à 21 ans, savoyard, sportif de très haut niveau, il n'envisage pas sa vie autrement que sous l'uniforme.  ce jeune homme vit pour l'action.
Il faut partie de ceux qui pensent " je ne suis pas mort, pas défiguré, c'est déjà bien".
Sa volonté impressionne ses proches ; mais dit il : "ils n'ont pas conscience de ce qu'on a fait là bas, la société s'en fout" termine t-il !

Tous sont des hommes d'action, des passionnés, soudain cloués au sol. Ils n'ont qu'une idée en tête bouger à nouveau pour continuer d'exister.

(source Le monde)



1.Posté par bretin michel le 08/12/2010 14:12

ces soldats blessés , ont raison !! les francais se foutent de ce qui se passe la ba!
l égoisme et le chacun pour soi sont devenus la devise de la grande majorité de ces braves gens!!! qu il est triste de constater l absence de la conscription, qui au moins avait l avantage de faire participer l intégralité des francais et leurs familles aux évènements
faudra t il , qu un jour malheureux arrive pour qu une prise de conscience puisse se faire ???? C est la répétition de l an 40 , les mémoires sont sélectives et courtes à la fois !!!!! j espère qu un sursaut se fera , car sinon c est aller droit dans le mur
courage , militaires de tout grade , nous sommes encore quelques uns à vous soutenir et à porter nos espoirs en vous
,

2.Posté par Baille au net le 08/12/2010 17:25

Je n'ai qu'un mot à adresser à mes camarades, depuis la passerelle de ma frégate:
Gloire à vous!

3.Posté par bretin michel le 08/12/2010 21:09

c est le bis répétitas de la situation de nos engagés d indochine , dont tout le monde se foutait!!!!!!!!!!!!
et lors du retour des survivants sur les quais de port vendre , on les accueuillait sous des huées!!!!( c était d ailleurs le parti communiste de l époque!!!!) , nous n en sommes malheureusement pas très loin!!!!!! je suis un ancien militaire d active et ne supporte pas ce comportement de la part de nos concitoyens!!!!!!!
il faudra que la situation aille plus mal pour que ces gens prennent conscience que notre armée existe !!!!! tenez bon militaires et soyez dignes de vos ainés

4.Posté par Patrice HUIBAN. le 10/12/2010 22:00

Gloire à vous ! Il y a des concitoyens qui pensent avec émotion à votre engagement au service de la Nation. Certains sont indifférents aujourd'hui mais quand les nuages noirs s'accumuleront dans le ciel de la Patrie, ce sont des gens comme vous qui sauveront notre liberté. Vous faites partie de la seule réelle élite d'une société, l'élite comportementale, l'élite de l'action et de l'engagement au service de la communauté.

Avec mon profond respect.

5.Posté par Michele le 10/12/2010 22:29

dans un monde super médiatisé, les médias n'ont qu'une pensée pour les journalistes captifs, une pensée à l'attention de nos soldats engagés, bléssés, décédés interpellerait davantage nos concitoyens. Mais là c'est le silence médiatique. J'ai interpellé FR3 lorsque la chaine a passé le concert en faveur des journalistes. ça n'a pas bouger, triste France !!!

6.Posté par michelle le 25/12/2010 08:42


je suis d'accord avec tous ces témoignages. Mes deux fils militaires trouvent qu' on en fait trop pour les journalistes et à peine trois secondes pour un décés de militaires mais quand il y a des innondations des problemes dus à la neige.... etc on entend la population dire " et pourquoi les militaires ne viendraient pas faire le travail" deux poids deux mesures. Je profite de mon petit mot pour présenter mes sincères condoléances aux familles de ces deux militaires et de leur dire que je suis avec eux par la pensée. courage.

7.Posté par conti Corinne le 28/12/2010 15:11

Bonjour, Michelle,
je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est vrai que c'est tragique pour les journalistes enlevés, mais les médias en font trop, les banderoles partout... Que pensent-ils des conditions de vies des soldats engagés, que pensent-ils des familles endeuillées, des blessées, des militaires, qui ont vu sous leurs yeux, leurs frères d'armes, tomber à côté d'eux, et qui en seront toujours choqués ! Je suis d'accord avec vous Michelle, il n'y a pas d'équilibre, ce silence médiatique autour des réalités, c'est choquant. Corinne Conti.

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