Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

A propos du Bataillon Français de l'ONU en Corée 50/53



A propos du Bataillon Français de l'ONU en Corée 50/53

Le bataillon français (dit BATINFONU) est arrivé en Corée le 29 novembre 1950 à Pusan, puis il a été transféré à Suwon, équipé et intégré au 23ème régiment de la 2ème division de l’infanterie américaine.


Cette division qui est toujours présente en Corée à l’heure actuelle a un autre lien particulier avec la France : elle a été créée sur le sol de notre pays en 1917 !


En plus des hommes, la France a envoyé l’un de ses bateaux : « l’Aviso la Grandière » qui, dès juillet 1950, a été utilisé pour des missions de transport et d’escorte de convois entre le Japon et Pusan. L’équipage français du bâtiment a été plus tard décoré de la « Korean War Service Medal ».


Les faits d’armes des hommes du bataillon français commandé par le général Monclar sont nombreux et ils ont permis au bataillon de se forger très tôt une réputation d’unité d’élite : du 7 au 12 janvier 1951, les français participent à la bataille de Wonju et stoppent par une charge à la baïonnette l’avancée des Chinois.  Il y aura ensuite les combats des « Twin Tunnels », ainsi le bataillon français résistera pendant trois jours aux assauts de quatre divisions chinoises permettant ainsi une contre offensive victorieuse de la 8ème armée.


C’est à l’issue de ce premier engagement meurtrier que le général Monclar déclara à ses hommes qu’ils étaient désormais « prisonniers de leur gloire ». Fin février - début mars, il y aura la conquête du Piton 1037 qui permettra l’ouverture de la route du 38ème parallèle. Il faut noter que durant le conflit,la Corée a connu des hivers qui comptent parmi les plus froids de son histoire (-20 degrés en mars 1951).


Au printemps 1951, le bataillon franchit le 38ème parallèle dans la région d’Hwachon. Durant l’automne 1951, les français s’illustreront encore lors de la bataille de « Crêvecoeur ».

A l’automne 1952 le bataillon français arrêta à Chongwon en Corée du Nord une offensive chinoise qui prenait la direction de Séoul.


C’est à ce moment là que le Président des Etats-Unis décernera aux forces françaises une quatrième citation. Juin 1953 verra la signature de l’armistice. Sur un effectif total de 3.000 hommes sur une période de trois ans, le bataillon français en aura perdu 263 : ce qui représente une perte d’environ 10%, qui est la plus importante perte parmi les contingents étrangers.


44 soldats français sont enterrés au cimetière des Nations Unies de Pusan, il s’agit du seul cimetière militaire étranger sur le sol coréen.


La France dispose, comme tout pays de la coalition, d’un monument dédié aux morts français pendant la guerre. Il se trouve sur la route de Suwon.

De plus, fait inhabituel, notre pays bénéficie également de l’hommage exceptionnel rendu par population coréenne à un médecin français. En effet, seuls deux hommes « étrangers » ont un monument qui leur est spécifiquement dédié : le général Mac Arthur, dont le monument est à Inchon, et le commandant Jean Louis, médecin qui sauta sur une mine en voulant secourir un blessé coréen, dont le monument est à Hongcheon.


A la fin de la guerre, le bataillon a été transformé en une unité régulière et envoyé en Indochine puis en Algérie pour ensuite être dissout complètement.

source (http://www.kunpohome.com/index.php?idobjet=340)








1.Posté par Léon C. Rochotte le 17/04/2010 18:45

Bonjour,
Je vous serais obligé de bien vouloir référencer dans vos liens notre site web EuroKorVet (Vétérans de Corée d'Europe) dont URL ci-dessus, dont je suis l'administrateur et le webmestre.
Je porte à votre connaissance que je suis moi-même Ancien de l'Aviso LA GRANDIÈRE F731, participation navale française dans les Forces de l'ONU en Corée en 1950 qui prit notamment part au débarquement d'Inchon, fait d'armes décisif des Forces de l'ONU sous le commandement du Général Douglas Mac ARTHUR le 15 septembre 1950.
La participation française navale et terrestre (Bataillon Français de l'ONU) à la Guerre de Corée 1950 - 1953, quoique modeste mais remarquée, peut-être considérée comme la première de nos OPEX.
D'importantes commémorations ont lieu en Corée pendant toute cette année 2010 pour le 60ème anniversaire de ce conflit avec la participation de plus de 2.000 Vétérans venus de 21 Nations, invités par le gouvernement coréen.
Cette guerre mit aux prises cinq millions de combattants et fit plus de deux millions et demi de morts principalement civils.
Léon C. Rochotte

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