Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

04/01/97 - Adjudant Gérard GIRALDO (32 ans) 6ème RPIMa



04/01/97 - Adjudant Gérard GIRALDO (32 ans) 6ème RPIMa

Gérard GIRALDO est né le 29 mai 1964 à Grenoble. Il est le fils dʼun résistant, devenu parachutiste
et ayant combattu en Algérie. En 1982, il a 18 ans lorsquʼil sʼengage au 3e Régiment
Parachutiste dʼInfanterie de Marine, à Carcassonne. Peu après, il est affecté à la 1re Compagnie.
De septembre 1983 à janvier 1984, il sert au Liban, à Beyrouth, dans le cadre de la Force
Multinationale de Sécurité. En dépit de lʼattentat du 23 octobre 1983 contre le poste français
« Drakkar », son régiment poursuit sa mission dʼinterposition entre les différentes communautés,
multipliant patrouilles, points de contrôle et autres actions de protection des populations.

En avril 1984, il rejoint le Tchad où il participe à lʼopération « Manta » dont lʼobjectif est de
sʼopposer à toute intervention extérieure, et dʼapaiser les tensions entre factions tchadiennes. Son
régiment sʼinstalle à Ati. De là, il mène des patrouilles profondes visant à traquer les éléments
incontrôlés et à pacifier la zone.

En 1985, il effectue un premier séjour à Bangui, en République Centrafricaine, dans le cadre
du soutien opérationnel français à ce pays. De retour à Carcassonne, il intègre la section de mortiers
lourds à la Compagnie dʼEclairage et dʼAppui. En 1986, il rejoint la 119e promotion de lʼENSOA.
Il est promu sergent. En 1987, il sert en Nouvelle-Calédonie, à Houailou, sur la côte est de lʼîle, où
son régiment contribue à restaurer la paix par le dialogue et la proximité avec les tribus canaques.
En 1989, il est breveté moniteur-parachutiste.

De 1990 à 1992, il est en séjour à Djibouti au sein du 5e Régiment InterArmes dʼOutre-Mer,
dont la 1re compagnie est stationnée à Arta. Après avoir contribué à la base arrière de lʼopération
« Daguet », il prend part, en mai-juin 1991, à lʼopération « Godoria ». Suite à lʼeffondrement brutal
de la dictature marxiste du colonel Mengistu en Ethiopie, plus de 40 000 réfugiés civils et militaires
franchissent la frontière djiboutienne avec des chars et de lʼartillerie ! Le but de lʼopération française
est de les désarmer, de les contrôler, et de leur fournir lʼaide humanitaire nécessaire. Bien que les
militaires français et djiboutiens ne soient que 1 800, Godoria est un succès. Toutefois, la
République Djiboutienne en sort affaiblie et ne tarde pas à connaître des violences entre partis
rivaux. En février 1992, les soldats français sont chargés, lors de lʼopération « Iskoutir », de veiller
à lʼobservation du cessez-le-feu entre les parties et dʼapporter à la population un soutien médical
et alimentaire indispensable. Entre-temps, Gérard GIRALDO est promu sergent-chef.

A son retour de Djibouti, en janvier 1993, il rejoint le 6e RPIMa, à Mont de Marsan, où il sert
à la Compagnie dʼEclairage et dʼAppui. En juin, il part pour Mayotte au titre du renfort de nos forces
de présence outre-mer. Il retrouve le Tchad en 1994 afin de renforcer le dispositif de lʼopération
« Epervier ». Puis, de septembre 1995 à février 1996, il sert en ex Yougoslavie, à Sarajevo où il
commande la section de mortiers. Sa mission est dʼappuyer les unités du régiment chargées de
protéger lʼaéroport.

En octobre 1996, il est promu adjudant. En décembre, avec un Détachement dʼInstruction
opérationnel de son régiment, il retrouve la Centrafrique. En mai, puis en novembre 1996, la capitale
centrafricaine, Bangui, est tour à tour la proie de mutineries et de pillages. Lʼopération
« Almandin II » est déclenchée : elle vise à restaurer la stabilité du pays, ainsi quʼà protéger et évacuer
les ressortissants français et étrangers menacés. Les paras tiennent bientôt les points sensibles
de Bangui. Parmi eux lʼadjudant GIRALDO. Le 4 janvier 1997, alors quʼil participe avec le capitaine
DEVOS à une mission de conciliation aux côtés de deux officiers médiateurs ouest-africains,
il tombe dans une embuscade au cours de laquelle il est mortellement blessé. Lʼadjudant GIRALDO
avait 32 ans. Il est décoré, à titre posthume, de la Médaille militaire et de la Croix de la valeur militaire
avec palme.

Ce brillant sous-officier parachutiste laisse derrière lui l'image dʼun chef discipliné, courageux,
sportif, doté de grandes qualités humaines et passionné par son métier. Il est le dernier des
71 sous-officiers du 6e RPIMa morts pour la France. Son sens du devoir et ses qualités de chef
méritent dʼêtre citées en exemple auprès des jeunes générations.



1.Posté par lacroix josé le 07/01/2009 16:28

je suis de la 238e promotion "adjudant Giraldo" de l'ENSOA
pour nous anciens élèves sous-officuer c'est un honneur d'avoir l'adjudant Giraldo comme parrain de promotion.Il nous montre le chemin à suivre.
Au nom de Dieu "vive la coloniale"

2.Posté par payet le 12/11/2010 00:03

ancien du 6 92/08 je tiens a rendre un hommage a l ex sergent chef GIRALDO que j ai beaucoup apprecié ne l oublions pas ! PAYET jacky Section Mortier Lourd C.E.A ET POUR LA SAINT MICHEL , VIVE LES PARA !!!!!!!!

3.Posté par BenGa le 21/02/2012 23:26

Je me rappelle très bien de cette période. De la 96/12 au 6, alors que nous voulions tous partir en opération, nous avons au sein du régiment apris avec stupéfaction la mort de l'adjudant Gérard GIRALDO et du Capitaine Devos. Tous ensemble nous leur avions rendu un vibrant hommage après avoir préparer dans les moindres détails la cérémonie. L'un de mes plus grands souvenir du régiment. A tous mes camarades de promo.

4.Posté par GIRALDO kévin le 26/07/2012 17:49

Je suis le fils de Gérard, j'ai actuellement 22ans et il est décédé quand j'en avais 7. Je voulais dire que j'étais extrêmement fière de l'homme qu'étais mon père même si j'aurais aimé apprendre a mieux le connaître... Il me manque énormément... J’espère qu'il continuera à vivre à travers vos souvenirs et qu'il inspirera les nouvelles générations à travers toutes ses qualités que je ne pourrais citées tellement il en avait!!!
Merci a tous pour vos hommages.

5.Posté par Vincent alias Meric le 12/01/2013 20:42

15 ans et je ne t oublie pas . Je me souviens du 01/08/1982 lorsque nous nous sommes retrouvés dans la même chambre à Carcasonne date du début d'une longue amitié
Tu nous manques
Vincent

6.Posté par pache le 14/02/2013 13:20 (depuis mobile)

j ai eu l honneur de servir avec lui au 6........ un chef , un meneur , un exemple , ...mont de marsan, la yougo..... le defilé sur les champs en 96....tant de choses partagées...il restera a jamais un exemple....


7.Posté par ricco paolo le 04/08/2013 14:36

voilà 31 ans que l'on s'est connut, le 2 aout 1982 au 3éme RPIMA à carcassonne, je n'oublierais jamais un homme comme GERARD.
PAOLO

8.Posté par EL Boukhari le 30/11/2013 21:07

J'étais dans la même compagnie lorsque c'est arrivé ( la CEA)...Un vrai adjudant un meneur comme on aime...Et surtout mon compagnon de foot...Vive les paras...

9.Posté par Gaudy le 05/01/2014 14:21

J'étais son PSO
GG deux lettres simple pour le nommer
Un frère d'arme ,un ami , un rire , un sourire
Un grand professionnel ......
Oui vous pouvez tous être fier De GG
Jamais nous ne l'oublieront !!!!!!!!

10.Posté par devos le 30/01/2014 10:31

je viens de voir le commentaire de Kévin, fils de Gérard que j'ai entr'aperçu au moment de ce triste moment en 1997. Je m'adresse à lui:
"tu peux être fier de ton père. 22 ans, c'est curieusement l'âge de mon propre fils qui, lui aussi, a peu connu son parrain. Je n'ai pas connu ton père mais je sais que Patrick l'appréciait beaucoup et qu'il formait une bonne équipe. J'aimerai que l'on corresponde en privé. "
thierry, frère de Patrick.

11.Posté par dursapt jc le 17/02/2016 16:26

Bonjour à tous

Bonjour Kévin, tu étais très petit à cette époque et tu sautais sur mes genoux à ARTA en 1990 1991, ton père est moi étions amis et ta maman et mon épouse très amies sur ce piton. On garde d'excellents moments de balades au bord de mer sur les plages et en plongées avec ton père. A bientôt qui sait
jc

12.Posté par youinou le 03/03/2016 15:23

Salut à toi GG, mon frère d'arme, mon ami....
Sergent Chef dans la meme section, le meme bureau.... tu m'as accueilli au 6, m'a conseillé, m'a guidé...
J'ai veillé ton corps à la chapelle ardente... Porté ton cercueil......
Je n'oublierai jamais le regard de ton fils lors de la cérémonie..... Ca m'a coupé les jambes.
Des années plus tard, l'émotion est encore là, la gorge nouée.
Tu étais un exemple pour nous tous. Tu as tout mon respect et mon admiration.
Adieu mon frère !

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