Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

Il y a 96 ans, en ce 11 novembre 1918, à 05 h 15 l'armistice était signée.

HONNEUR à nos Grands Anciens tombés pour que nous naissions et vivions libres !



En ce jour, à onze heures, le cessez-le-feu est devenu effectif.
Dans les zones de combat, conformément à la règle, aux quatre points cardinaux le clairon a sonné annonçant la fin de cette première guerre mondiale.

Partout en France les cloches ont battu à la volée.

Quatre années de souffrances effroyables se terminaient, le bilan était terrible : chez les alliés 5,7 millions de soldats étaient tombés, près de 3,7 millions de civils étaient morts des faits de guerre et 12,8 millions de soldats étaient meurtris dans leur âme ou leur corps !

Hélas, le traité de Versailles signé le 28 juin 1919, avec effet le 10 janvier 1919 portait en lui les germes de la deuxième guerre mondiale.

Tous, nous devons non seulement nous souvenir, mais aussi transmettre aux jeunes générations l'histoire de cette folie meurtrière s'étant emparée de l'Europe dans laquelle tant de femmes et d'hommes se sont sacrifiés.

Dans ce devoir de mémoire nous devons impérativement associer les sacrifices de toutes-celles et tous-ceux qui venaient de tous les continents.

Tous se sont battus dans des conditions effroyables, à nos côtés pour la Liberté, pour notre Liberté !

Si, en France, les premiers monuments ont été mis en place pour honorer les Français tombés durant la guerre d'indépendance des Etats-Unis, c'est vraiment après la première guerre mondiale que dans chaque village, dans chaque ville des monuments ont été élevés en mémoire de leurs enfants tombés pour la Patrie. Ce faisant, bien sûr, il convenait que leur sacrifice soit honoré et rappelé lors de chacune des commémorations, mais aussi que le témoignage gravé dans la pierre, soit transmis aux générations suivantes.

Quand vous passez devant un tel monument, il est possible que vous reconnaissiez le nom de l'un des membres masculins de votre famille : arrière-grand-père, grand-père ou père, mais il est exceptionnel d'y retrouver le nom d'une arrière-grand-mère, grand-mère ou mère !
Quoi qu'il en soit, il ne vous est pas interdit de saluer : "chapeau bas mes Grands Anciens" !

Combien se souviennent que de nombreuses Femmes de France, et aussi des Femmes de pays alliés sont tombées elles aussi pour la Liberté, notre Liberté ?
Ne pas se souvenir des ces Femmes est une injustice !

Dans le terrible décompte de tous ceux qui sont tombés ou ont été meurtris, d'une manière générale, les Femmes ne sont pas mentionnées. Pourtant, sur la ligne de front ou à sa proximité immédiate, elles étaient ambulancières, infirmières elles ont été blessées ou sont tombées pour sauver des Soldats. Et quand sauver ces derniers n'était plus possible elles les ont accompagnés jusqu'à leur dernier souffle, leur donnant la main !

Combien aussi, se souviennent de toutes ces Femmes de France qui, dans les usines, particulièrement celles d'armement et aussi les usines indispensables à la vie de la Nation, dans les exploitations agricoles ont travaillé jours et nuits pour que les Français qui n'étaient pas au front puissent vivre, être soignés, être éduqués, tout cela en assurant aussi le rôle de chef de famille ?

Ne pas se souvenir des ces Femmes de France est une injustice , sans elles les Armées n'auraient jamais pu tenir !
Par le soutien moral qu'elles apportaient à leurs maris, à leurs pères, à leurs frères, à leurs amis elles ont été un maillon essentiel, et ont très largement contribué à la victoire.

Il appartient à chacun d'entre nous que le 11 novembre, fête de la victoire, les Femmes de France soient mises à l'honneur.

L'oubli "quasi institutionnel" qui dure depuis quatre-vingt seize ans n'est pas acceptable car il est terriblement injuste !

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Pour nos morts ou les Epis Mûrs

Heureux ceux qui sont morts
Pour la terre charnelle.
Mais pourvu que ce fut
Dans une juste guerre.

Heureux ceux qui sont morts
Pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts
D'une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts
Dans les grandes batailles.
Couchés dessus le sol,
A la face de Dieu.

Heureux ceux qui sont morts
Dans un dernier haut lieu
Parmi tout l'appareil
Des grandes funérailles.

Heureux ceux qui sont morts
Car ils sont retournés
Dans la première argile
Et la première terre.

Heureux ceux qui sont morts
Dans une juste guerre
Heureux les épis mûrs
Et les blés moissonnés.


Chant solennel est tiré du poème "Eve" du Lieutenant Charles Péguy "Mort pour la France le 5 septembre 1914.

Cimetière et Ossuaire de DOUAUMONT
(Source Wikimedia)