Soldats de France - Association Nationale de Soutien à nos Soldats en Opération (ANSSO)

26/05/59 - Capitaine Claude BARRES (34 ans) 9eme RCP

Engagé à l'âge de 17 ans, il s'engage dans les Forces françaises libres où il sert comme parachutiste et intègre le SAS durant la Seconde Guerre mondiale. Puis il prend part à la guerre d'Indochine au sein de l'État-major opérationnel (EMO) des forces spéciales aéroportées, en Corée et enfin en Algérie (9e RCP). Le capitaine Claude Barrès est tué en donnant l'assaut, le 26 mai 1959, au Djebel Harraba, sur la frontière tunisienne.
Il est le petit-fils de l'écrivain Maurice Barrès et le fils de Philippe Barrès.



26/05/59 - Capitaine Claude BARRES (34 ans) 9eme RCP

Claude Barrès naît le 22 mars 1925. Il est le petit-fils de l'écrivain Maurice Barrès.

En 1943, alors que la France vit sous le joug nazi, il a 17 ans. Volontaire, il rejoint les FFL en Angleterre où il est admis à suivre les cours de l'école des cadets de la France Libre. Il est affecté au 3e bataillon de l'air aux ordres du commandant Château-Jobert, dit "Conan". C'est un fonceur; il est nommé sous-lieutenant.

Le 15 août 1944, il est parachuté en France, dans la région lyonnaise, où il rejoint les forces de la Résistance. Homme d'action et meneur d'hommes, il se révèle indiscipliné tout en manifestant une forte autorité au combat. Partageant la vie de ses commandos en faisant preuve d'un grand esprit de camaraderie, il va préparer et conduire embuscades et attaques diverses contre l'armée allemande qui bat en retraite devant l'avancée alliée. Au printemps de l'année 1945, la France est entièrement libérée, mais Claude Barrès poursuit le combat jusque en Hollande où il est parachuté au mois d'avril, derrière les lignes ennemies.

En 1950, on retrouve le lieutenant Barrès en Indochine, à l'état-major opérationnel des forces spéciales aéroportées. Au cours des quatre années qui suivent, il sert successivement au 5° BCCP, puis au GCMA, le fameux Groupement de Commandos Mixtes Aéroportés, dont la mission est de créer l'insécurité dans la jungle, sur les arrières du Viet-Minh, où il est parachuté à plusieurs reprises. Il sert également comme volontaire en Corée où il est blessé, puis, après sa convalescence, au 3e Bataillon Etranger de Parachutistes.


En 1954, le capitaine Barrès devient membre du Service "Action" du SDECE.



L'année 1958 voit le capitaine Barrès prendre la tête de la 5e compagnie du 9e RCP en Algérie où il démontre à nouveau son allant et ses qualités de chef charismatique et audacieux. Mais bientôt, sa légendaire baraka va l'abandonner. Au cours d'une opération dans le Djebel Harraba à la frontière tunisienne, en donnant l'assaut à une position rebelle, il est fauché d'une rafale d'arme automatique, à la tête de ses hommes.



Tué au combat à 34 ans, en pleine gloire, ce combattant volontaire était commandeur de la Légion d'Honneur, et avait été décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, et de la croix de la Valeur Militaire avec étoile d'argent. Il était titulaire de 10 citations.



En 1960, les EOR de la Promotion 102 de l' 'Ecole Militaire d'Infanterie de Cherchell, dont plusieurs devaient eux aussi tomber au combat, le choisirent comme Parrain.



En 1993, son nom sera donné à la 54e promotion d'élèves officiers de l'EMIA, à Coëtquidan. Une stèle été élevée en son honneur à l'entrée de la zone de saut de l'école.


26/05/59 - Capitaine Claude BARRES (34 ans) 9eme RCP
Référence Bibliographique :
Claude Barrès : L'orgueil du Guerrier  par Eric DESCHODT